Sophie la Girafe, ou un exemple de non responsabilité des entreprises

Le temps me manque récemment pour poster des messages sur mon blog, mais je tenais quand même à écrire ne serait-ce que quelques mots sur la polémique qui a eu lieu en décembre au sujet de Sophie la Girafe.

Ma belle-soeur nous a offert pour la naissance de Bébé un coffret Sophie la Girafe. Comme elle, quand nous avons vu sur le coffret que Sophie était en latex 100% naturel et colorée avec de la peinture alimentaire, nous nous sommes dit "Voilà un joli jouet que Bébé pourra mettre à la bouche sans que l'on ait trop à s'inquiéter de ce qu'il va avaler".

Marketing (Greenwashing...) quand tu nous tiens... Malheureusement nous allons devoir faire en sorte que la jolie Sophie reste en-dehors de sa petite bouche.

Sophie est en effet, d'après les analyses de l'UFC Que Choisir, toxique. Elle libère dans la salive des bébés qui la portent à la bouche des composés interdits dans les sucettes et tétines depuis 1995 par l'Union Européenne.

Le Monde a interviewé le Directeur Général de Vulli France, qui commercialise Sophie la Girafe. Ce dernier se défend en disant que Sophie la Girafe respecte les normes européennes imposées aux jouets. 

Le problème, c'est que Sophie n'est pas un simple jouet, c'est aussi un outil de dentition. 

Le site même de Vulli (www.vulli.fr) indique "Composée de caoutchouc 100% naturel et de peinture alimentaire, Sophie la girafe® peut être mordillée sans danger. Sophie la girafe®, c'est comme la tétine d'un biberon.

Grâce à sa texture souple et dotée de nombreuses parties à mordiller (oreilles, cornes, pattes), elle est idéale pour soulager les gencives de bébé lors des poussées dentaires."

Sophie la Girafe "c'est comme la tétine d'un biberon",  et c'est Vulli qui le dit... Alors pourquoi n'ont-ils pas,  pro-activement,  décidé de respecter les normes européennes relatives aux tétines,  plutôt que de se limiter à celles des jouets?  La réaction de Vulli suite à la parution de l'article de l'UFC est pour moi irresponsable,  socialement et sanitairement. 


Une réaction responsable aurait été de déclarer qu'ils étaient désormais informés de ce "problème" et qu'ils allaient modifier le mode de fabrication de Sophie pour qu'elle devienne sans danger pour les enfants. Mais non,  on dirait que Vulli préfère niveler par le bas... et c'est bien dommage.  


Extrait du site www.vulli.fr